Si vous avez déjà eu une mycose vaginale, nous sommes désolés pour vous, car cela peut être très désagréable. Non seulement cela provoque des démangeaisons au niveau de la zone vaginale, ce qui peut entraîner des moments très gênants, mais contrairement aux crampes et au syndrome prémenstruel, une mycose vaginale ne disparait pas d’elle-même. Vous devez agir vite et traiter le problème le plus tôt possible afin de faire rapidement disparaitre les symptômes, ne serait-ce que pour éliminer cette pénible et embarrassante sensation de démangeaison à l’entrejambe. Voici donc tout ce que vous devez savoir sur les mycoses vaginales.
Une mycose vaginale, qu’on appelle également candidose vulvo-vaginale ou vaginite candidosique, est une infection fongique du vagin causée par la prolifération d’une levure vaginale appelée candida. Mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas aussi grave que cela en a l’air. Le candida se développe naturellement dans le vagin et les intestins, où il vit paisiblement avec d’autres bactéries et champignons inoffensifs qui le gardent sous contrôle. Si toutefois quelque chose vient rompre cet équilibre, le candida peut proliférer à l’excès et provoquer une infection.
C’est en général juste avant le début des règles que le risque de mycose vaginale est le plus élevé. Et bien qu’il ne s’agisse pas d’une infection sexuellement transmissible, le risque de contracter une mycose vaginale est également plus élevé lorsqu’on commence à avoir des rapports sexuels réguliers. Des recherches ont enfin montré que les rapports bucco-génitaux, comme certaines formes de sexe oral, peuvent aussi augmenter ce risque1. Nous ne disons pas que vous devriez changer vos habitudes, mais c’est quelque chose que vous devriez garder à l’esprit si vous avez déjà eu une mycose vaginale.
1 https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/vaginite/que-faire-quand-consulter
Le seul avantage des mycoses vaginales, c’est qu’elles ne passent pas inaperçues ! Si vous développez une mycose vaginale, vous vous en rendrez compte tout de suite à cause de ses symptômes difficiles à ignorer. Ils peuvent par ailleurs affecter tant le vagin que la vulve, c’est-à-dire les tissus qui entourent l’orifice vaginal. Les symptômes sont les suivants :
Si c’est la première fois que vous présentez les symptômes d’une mycose vaginale, ou si vous n’êtes pas sûre que ce soit une mycose vaginale ou autre chose, consultez votre médecin pour obtenir son avis avant d’essayer l’automédication. Cela vaut également si vous présentez d’autres symptômes que ceux décrits plus haut.
Quiconque a un vagin peut attraper une mycose vaginale, même si l’on n’est pas une personne particulièrement à risque (parfois, c’est juste de la malchance). La probabilité de contracter une mycose vaginale augmente toutefois sensiblement avec certains facteurs, y compris :
Les femmes qui ont un système immunitaire affaibli ou défaillant, que ce soit à cause d’une maladie qui nécessite un traitement à base de corticoïdes ou d’une autre infection, sont plus susceptibles de contracter des mycoses vaginales, car leur système immunitaire a plus de mal à freiner la prolifération du candida.
Le rôle principal des antibiotiques, c’est de tuer les bactéries. Il leur arrive toutefois de manquer de précision, éliminant aussi bien les bonnes bactéries que les mauvaises. En perturbant l’équilibre dans le vagin, les antibiotiques peuvent créer une situation qui permet au candida de proliférer.
Les mycoses vaginales surviennent plus souvent chez les femmes qui présentent des fluctuations hormonales pour quelque raison que ce soit : elles peuvent être enceintes, sur le point d’avoir leurs règles, prendre une pilule contraceptive à forte dose d’œstrogène ou suivre une hormonothérapie. En plus de leurs effets habituels, ces fluctuations importantes des hormones peuvent également perturber les bactéries du vagin, ce qui augmente le risque de mycose vaginale. (N’allez toutefois pas en conclure que des pertes vaginales inhabituelles juste avant les règles indiquent nécessairement une mycose vaginale. Observez les autres symptômes, comme les rougeurs, les démangeaisons et la sensation de brûlure.)
Si votre glycémie n’est pas contrôlée, cela peut augmenter les risques de mycose vaginale. Cela s’explique par le fait que les levures vaginales aiment se nourrir de sucre et qu’un taux de glycémie élevé est un peu comme un buffet à volonté. Pour réduire le risque au minimum, contrôlez donc votre glycémie.
Passons maintenant aux bonnes nouvelles : traiter une mycose vaginale n’est pas très compliqué. Vous trouverez des traitements en vente libre dans votre pharmacie (pas besoin de consulter) ou vous pouvez demander à votre médecin un médicament à dose unique. Le traitement le plus courant des mycoses vaginales est un antifongique, que l’on peut prendre soit par voie orale sous forme de pilule, soit par voie cutanée sous forme de crème à insérer dans le vagin. Quelle que soit la méthode que vous choisissez, le traitement ne devrait durer qu’entre un et trois jours.
Attention : si vous avez vos règles, évitez d’utiliser des tampons en même temps qu’une crème antifongique, car ils peuvent absorber une partie du médicament et ainsi limiter son effet.
Si vos symptômes sont graves ou si vous attrapez régulièrement des mycoses vaginales, votre médecin pourra vous prescrire une crème antifongique longue durée, que vous utiliserez quotidiennement pendant deux semaines, puis une fois par semaine pendant six mois. Ce même médicament existe également par voie orale, sous la forme de pilules à prendre en deux ou trois doses.
Si vous n’avez jamais eu de mycose vaginale auparavant ou si votre traitement en vente libre n’améliore pas les symptômes, consultez votre médecin. Une petite remarque : bien qu’il existe tout un éventail de remèdes naturels en vente libre, tels que l’huile de noix de coco, l’ail et même la crème d’arbre à thé, parlez-en absolument à votre médecin avant d’essayer quoi que ce soit. Il en va de même des huiles essentielles, qui peuvent être très irritantes pour certains types de peau, surtout si elles ne sont pas correctement diluées. Ces remèdes naturels ne sont sans doute pas aussi fiables ou efficaces que les médicaments recommandés par votre médecin (s’ils ont même un effet quelconque) et ne vous aideront absolument pas si, au bout du compte, il ne s’agit pas d’une mycose vaginale.
En attendant, voici quelques conseils pour prévenir les mycoses vaginales :
Dans un monde parfait, personne n’attraperait jamais de mycose vaginale. Mais si cela vous arrive, vous savez désormais exactement quoi faire.